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Diabète, douleurs thoraciques et autres maladies cardiaques

Au début des années 2010, des chercheurs britanniques ont cherché à explorer les liens entre diabète et affections cardiaques. Leur constat fut sans appel : parmi les 690 000 personnes incluses dans leur étude, les patients diabétiques avaient deux fois plus de risques de développer une maladie cardiovasculaire que les autres individus. Un résultat confirmé par d’autres travaux scientifiques, comme cette analyse de 2018 qui indique que 32,2 % des malades du diabète sont susceptibles de souffrir d’une angine de poitrine, d’athérosclérose ou d’un infarctus du myocarde. Mais quels sont les symptômes de ces pathologies ? Comment les détecter et quels sont les traitements préconisés ? Passons en revue quelques-unes des maladies cardiaques les plus répandues chez les personnes diabétiques.

L’angine de poitrine

La maladie

Lorsque les artères coronaires se rétrécissent, le cœur ne reçoit pas une quantité suffisante de nutriments et d’oxygène. Une douleur apparaît alors au niveau de la cage thoracique. Surnommé « angine de poitrine » ou « angor », ce phénomène peut avoir des origines diverses et cacher une autre maladie cardiovasculaire. Il s’agit d’un symptôme très répandu, qui concerne 1 homme sur 12 entre 55 et 64 ans puis 1 homme sur 7 à partir de 65 ans. Il est également présent chez les femmes, avec une fréquence moindre.

Ses symptômes

L’angine de poitrine se caractérise par la sensation que la cage thoracique est comprimée. Elle peut s’accompagner de douleurs derrière le sternum, de fatigue, de palpitations cardiaques, de nausées, de vertiges ou d’un souffle court. De tels symptômes surviennent le plus souvent pendant l’effort et peuvent susciter une grande angoisse chez le patient. Dans certains cas, les douleurs s’étendent à l’estomac, au dos, aux bras voire à la nuque.

Ses complications

L’expression « angine de poitrine » désigne un symptôme physique dont les causes varient d’un patient à l’autre. Il est donc nécessaire de chercher la raison de l’angine afin d’éviter le développement d’une pathologie telle que :

  • l’insuffisance coronarienne aiguë,
  • l’athérosclérose,
  • l’insuffisance cardiaque,
  • voire l’infarctus du myocarde.

Son diagnostic

Lorsqu’un patient se plaint de douleurs à la poitrine, divers examens permettent au cardiologue d’en déceler l’origine. Parmi eux, citons notamment :

  • l’électrocardiogramme, qui consiste à étudier les battements cardiaques afin de détecter une activité électrique irrégulière,
  • l’angiographie, durant laquelle on observe les vaisseaux sanguins grâce à l’injection d’un agent de contraste,
  • une radiographie du thorax,
  • ou encore un bilan sanguin.

Le diabète compte parmi les facteurs de risque pour l’angine de poitrine. En effet, selon une étude menée entre 1996 et 2002 sur plus de 8 600 patients, les sujets diabétiques sont deux fois plus prompts à être touchés par cette affection.

Ses traitements

Il existe des traitements symptomatiques de l’angine de poitrine (c’est-à-dire visant à supprimer la douleur), comme par exemple les médicaments à base de trinitrine. Cette substance active relaxe les fibres vasculaires et augmente l’apport en oxygène dont bénéficie le cœur. Elle soulage les patients en moins de cinq minutes.

L’insuffisance cardiaque

La maladie

Le cœur est un puissant organe, pompant et propulsant le sang grâce à des contractions régulières. Celles-ci sont assurées par le myocarde et par deux compartiments étanches : le ventricule droit et le ventricule gauche. Lorsque l’une de ces cavités perd en efficacité, une insuffisance cardiaque se développe : le débit d’éjection du sang est ralenti et la fréquence de contraction du cœur devient insuffisante. L’alimentation de l’organisme en oxygène ainsi qu’en nutriments est menacée. Pour pallier ce problème, le cœur accélère ses battements et ses parois s’épaississent, ce qui a pour effet d’aggraver la maladie.

Ses symptômes

L’insuffisance cardiaque est souvent la première maladie cardiovasculaire touchant le sujet diabétique ou prédiabétique. Elle se traduit le plus souvent par un essoufflement ou par une sensation de fatigue généralisée. Elle peut également se manifester par un gonflement au niveau des jambes ou par des quintes de toux.

Ses complications

Une insuffisance cardiaque risque de provoquer des fuites de plasma dans les organes digestifs, les poumons ou encore les jambes. Ce phénomène entraîne la formation d’œdèmes.

Son diagnostic

L’échocardiographie permet de déceler une insuffisance cardiaque. Cette technique d’imagerie médicale par ultrasons est idéale pour observer les ventricules et les parois du cœur.

Ses traitements

Pour savoir quel traitement prescrire à son patient, le médecin doit déterminer quelles sont les maladies associées à son insuffisance cardiaque. En effet, cette dernière est parfois le symptôme d’une infection, d’une hypertension artérielle, d’une embolie pulmonaire, d’une bronchite chronique, d’une cardiomyopathie, d’une angine de poitrine voire d’un infarctus du myocarde.

L’athérosclérose

La maladie

Les lipides contenus dans certains aliments s’accumulent parfois dans l’aorte et dans les autres artères de moyen ou gros calibre. Avec le temps, ces dépôts se chargent en cellules sanguines (les plaquettes) ainsi qu’en calcium. Ils durcissent, grossissent et forment de petites masses de couleur claire : les plaques d’athérome. Le terme « athérosclérose » désigne la présence de ces agrégats dans l’organisme. Il s’agit d’une pathologie étroitement associée à l’hyperglycémie, aux dysfonctionnements de l’endothélium vasculaire et donc aux diabètes de type 1 et 2. En gardant sa glycémie sous contrôle, un individu diabétique réduit nettement son risque de développer une athérosclérose.

Ses symptômes

L’athérosclérose ne présente aucun symptôme si la plaque d’athérome demeure petite et fixe. C’est lorsque celle-ci se détache et bouche un vaisseau sanguin que le patient peut ressentir des douleurs, des crampes ou un essoufflement.

Ses complications

La conséquence la plus grave de l’athérosclérose est la formation d’un caillot qui provoque l’obstruction d’un vaisseau tel que :

  • l’artère coronaire (irriguant le cœur), ce qui peut entraîner un infarctus du myocarde,
  • la carotide (reliée au cerveau), avec un risque important d’accident vasculaire cérébral,
  • ou encore les artères rénales.

Son diagnostic

Plusieurs examens permettent de détecter une athérosclérose et de mesurer l’épaisseur des amas graisseux, comme par exemple l’artériographie par rayons X, l’électrocardiogramme et l’échographie Doppler.

Ses traitements

Face à une athérosclérose, le cardiologue évalue les risques de complications et préconise :

  • un régime à faible teneur en gras,
  • la prise d’un médicament AAP (c’est-à-dire un antiagrégant plaquettaire),
  • une angioplastie,
  • et dans certains cas, un pontage coronarien.

L’infarctus du myocarde

La maladie

Il arrive qu’un caillot se forme dans le corps (par exemple au niveau des jambes) puis vienne gêner le bon fonctionnement d’un organe vital. Le sang coagulé, obstruant les artères ou les veines, empêche la circulation des nutriments et de l’oxygène vers :

  • le cerveau (en cas d’accident vasculaire cérébral),
  • les poumons (lors d’une embolie pulmonaire),
  • ou le cœur (on parle alors d’infarctus du myocarde ou de « crise cardiaque »).

Dans ce dernier cas, la formation du caillot sanguin fait souvent suite à celle d’une plaque de gras au niveau de l’artère coronaire. L’obstruction de celle-ci provoque la mort cellulaire du myocarde.

Ses symptômes

La crise cardiaque se manifeste par une grande variété de symptômes tels que :

  • une douleur au niveau de la poitrine,
  • des lancées partant de la poitrine et s’étendant vers le bras gauche (voire les deux bras), la mâchoire, le ventre, le dos et la nuque,
  • un souffle court,
  • une soudaine transpiration excessive,
  • des nausées et des vomissements,
  • de la toux,
  • des sifflements durant la respiration,
  • une sensation d’étourdissement

Ses complications

En l’absence d’une prise en charge rapide par une équipe médicale, l’infarctus entraîne un arrêt cardiaque puis la mort. Lorsque la maladie est soignée à temps, elle peut être sans conséquence pour certains patients. Pour d’autres, elle peut entraîner :

  • une anomalie du rythme cardiaque (le cœur bat trop vite ou trop lentement),
  • des palpitations,
  • une insuffisance cardiaque,
  • voire un choc cardiogénique, c’est-à-dire une baisse dangereuse du débit sanguin au niveau de la pompe ventriculaire.

Son diagnostic

Par rapport aux personnes non diabétiques, les personnes atteintes de diabète de type 2 ont deux fois plus de risques de subir une crise cardiaque. Pour les diabétiques de type 1, ce risque est multiplié par 3,8. C’est ce qu’indique un récent rapport sur les hospitalisations liées au diabète en Angleterre ainsi qu’au Pays de Galles. Les personnes concernées par cette maladie doivent donc faire l’objet d’une surveillance particulière. Face à un soupçon de crise cardiaque, un électrocardiogramme est réalisé en urgence afin de poser un diagnostic définitif.

Ses traitements

Il existe plusieurs moyens de faire cesser un épisode d’infarctus du myocarde, allant de la prescription d’anticoagulants au pontage coronarien. Le choix du traitement dépend du degré d’obstruction des artères.

Sources : 

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